Une visite de l’exposition Leduc, Borduas et le paysage de Saint-Hilaire, présentée en 2005 par le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, a suscité chez moi l’envie de composer des œuvres en hommage à ces deux peintres ainsi qu’à Riopelle. Les trois artistes se trouvent en relation de maître à élève et couvrent plus d’un siècle d’histoire picturale québécoise. L’heure mauve est traversée par une pulsation rythmique et la vibration des cordes à vide (c’est-à-dire sans doigtés) évoquant un sentiment extatique provoqué par la lumière et son mouvement à travers le feuillage du mont Saint-Hilaire, que Leduc aimait tant. Ou est-ce, au loin, le clocher de l’église, décorée par ses soins, que nous entendons résonner? Projections libérantes débute par le son du souffle des musiciens à travers la perce de leur instrument. À peine perçoit-on le passage de cette vapeur d’haleine qui se condense en sons multiples (des sons «brisés» et tremblotants), un passage similaire au parcours de «Borduas [qui] fut le premier à se reconnaître dans l’obscurité totale et à assumer son vrai dénuement» (Pierre Vadeboncœur). La musique se révèle progressivement tout au long de l’œuvre jusqu’à ce qu’elle explose avec fracas à la toute fin. Icebergs et Soleil de minuit — Quatuor en blanc est composée d’une série de sections contrastées. L’œuvre demeure cependant liée par l’utilisation continue des harmoniques naturelles (corde effleurée, plutôt qu’appuyée), dont le timbre suraigu, pur et «blanc», rappelle le froid et la glace en référence à la série des Icebergs de Riopelle. Au-delà de ces aspects, par la relation au temps qu’elles suggèrent, les trois œuvres invitent à la contemplation. La préséance du sonore sur le musical témoigne ainsi de ma volonté de dépeindre directement la nature. — Simon Martin
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An inspiring visit of the exhibit Leduc, Borduas et le paysage de Saint-Hilaire, presented in 2005 by the Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, incited a desire to compose works paying hommage to these two painters as well as to Riopelle. The three artists share a student-teacher relationship and span more than a century of pictorial history in Quebec. L’heure mauve crosses rhythmic pulsation with the vibration of open strings (that is without fingering), evoking an ecstatic feeling caused by light and its movement through the foliage of Mont Saint-Hilaire, which Leduc so loved. Or is it, in the distance, the church bell tower, decorated by its colours, that we hear resonate? Projections libérantes begins with the sound of the musicians’ breathing through the mouthpiece of their instrument. One hardly perceives the change of this steam which condenses into multiple sounds (“broken” and trembling sounds), a similar transition to the journey of “Borduas, who was the first to recognize himself in total darkness and to assume his true nakedness” (Pierre Vadeboncœur). The music gradually reveals itself throughout the work until it explodes with a crash at the very end. Icebergs et Soleil de minuit — Quatuor en blanc presents a series of contrasting sections. The work, however, remains bound by the continuous use of natural harmonics (strings lightly touched, rather than pressed), whose shrill timbre, pure and “white”, elicits the cold and ice references in Riopelle’s Iceberg series. Beyond these aspects, by their suggested relationship with time, the three works beckon contemplation. The precedence of sound over the musical reflects my desire to directly portray nature. — Simon Martin
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forms a continuous line: without imposing an aesthetic stance, these discs follow a deep yet ineffable continuity of purpose. Each disc is a window, an opening into a singular world: the soul of a place, a common artistic language, or the distinct vision of an artist....more
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